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f UIN 1593. 4>->7
Le samedi vingt-sixième de ce mois, Dupont, sergent de la bande des Seize, attaqua le colonnel d'Aubra.,, et lui dit que dix des leurs en battroient tousjours vingt des siens. Auquel ledit d'Aubrai respondit fort à propos que ce n'estoit contre eux qu'on se vouloit battre ; et que c'estoit affaire à Jan Roseau (0 à sis battre contre eux.
Ce jour, bruits à Paris de sédition; rumeurs dUes-pagnols la nuit; assemblée de capitaines. Aucuns disoient que nous aurions la treufve, autres non: chacun empesché pour descouvrir le personnage que joua le duc de Maienne, auquel personne ne congnoist rien.
Le dimanche vingt-septième de ce mois, le curé de Saint-Germain de l'Auxerrois osta sa chaire à Moraines, curé de Saint Marri, disant qu'il preschoit en politique, pour ce qu'il parloit pour la paix, et avoit dit qu'il faloit recevoir .'heretique se convertissant; pres-cha ce jour deux fois seditieusement, comme de coustume, contre la paix et contre le Roy ; dit qu'il avoit pris expressement la chaire pour prescher, et l'avoit ostée à Moraines à cause de l'évangile du jour, qui estoit de la brebis perdue : sachant que c'estoit une évangile de politiques, et que l'autre n'eust failli à l'al-legoriser politiquement.
Le curé de Saint-André prescha ce jour le meurtre et le sang ; cria contre ceux qui avoient le glaive matériel, qui ne faisoient aucune justice des politiques; que s'il eust eu la force de mesme le courage, qu'il en eust bien tué; et qu'on devoit pendre ou jetter à vau-l'eau tous ces demandeurs de paix et de treufve. Prescha madame la presidente Seguier là presente, disant
f» Jan Roseau : c'étoit le nom dn bourreau. •
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